Le directeur de l’institut congolais de la conservation de la nature (ICCN), M. Cosma WILUNGULA BOLONGELWA vient de défendre ce 19 mai 2012 une thèse dont l’intitulé est : «Processus de construction de sens et évolution de la politique publique en matière de conservation de la nature en RDC (1885-2011) : une approche cognitive par le référentiel».
Il a propose une vision nouvelle de la conservation de la nature qui fait la part belle à la protection de la nature par l’implication de la population. Il faut, dit-il, sortir des sentiers battus et avoir une approche dans la conservation de la nature qui englobe la politique générale de la protection de l’environnement.
Un lion dans le parc National de Nairobi – crédit photo noblinto |
M. WILUNGULA prône la multiplication des espaces protégés. Nous partageons son avis. Mais en plus, nous pensons qu’il est impérieux d’associer les populations locales à cette politique de conservation de la nature. Celle-ci doit viser le long terme par une éducation adaptée dans ce domaine, aux plus jeunes et une conscientisation accrue des adultes.
La meilleure lutte contre le braconnage, c’est la présence des visiteurs qui viennent admirer cette faune et cette faune particulière que possède la République Démocratique du Congo, comme des pays environnants.
Nous n’avons jamais cessé de le clamer : les habitants des environs des parcs nationaux doivent aussi trouver leur compte dans la conservation de la nature. Il serait illusoire de protéger la nature lorsque l’humain qui côtoie les zones protégées ne mange pas à sa faim. Les incitants doivent être mis en place. Le développement du tourisme peut être une des pistes de solutions. Il ne faut pas seulement créer les zones protégées, il faut aussi les entretenir. Ceux qui sont les mieux placés à le faire ce sont d’abords les voisins de ces parcs ou sites protégés. Ils doivent, pour cela, être formés en conséquence. Ils peuvent très bien avoir le statut de fonctionnaires publics.
Par Noé Diakubama